La disparition des abeilles : l'effet des faibles doses d'insecticide

Conclusion

Une expérimentation élégante peut être simple dans son principe. Dans celle que nous avons étudiée, la recherche consistait à mesurer le nombre d'abeilles qui entrent et qui sortent d'une ruche. Cependant, derrière cette simplicité il ne faut pas oublier la haute technicité qui consiste à miniaturiser le système d'information avec des puces RFID, et le niveau élevé de connaissances que nécessite l'élaboration d'un modèle statistique. Parfois, il importe d’être original dans la mise en place du protocole, comme ici, avec le choix judicieux d'un champ de phacélies pour pouvoir repérer les abeilles qui l'avaient visité.

Une expérimentation nécessite d'opérer des choix difficiles, qui peuvent être discutés par la suite. Tel est le cas ici du choix de la dose d'insecticide utilisée, ou du temps pendant lequel l'abeille est mise en situation d'ingurgiter l'insecticide. Il est donc parfaitement normal que toute publication fasse l'objet de débats contradictoires.

Enfin, notons que la recherche scientifique, lorsqu’elle est menée de façon indépendante, permet de fournir des connaissances et des informations importantes pour permettre aux décideurs politiques de prendre une décision en matière de toxicologie et de protection de l'environnement. Ainsi, cette étude montre que des doses non-létales d'insecticides, peuvent rendre compte de la disparition d'un grand nombre d'abeilles. Il est très probable que cette disparition s'explique par la perturbation du système nerveux de l'abeille, qui devient moins efficace pour assurer son retour à la ruche lorsqu'elle a consommé un insecticide.

PrécédentPrécédentFin
AccueilAccueilImprimerImprimer Université de La Rochelle Paternité - Pas d'Utilisation Commerciale - Partage des Conditions Initiales à l'IdentiqueRéalisé avec Scenari (nouvelle fenêtre)