La pensée complotiste : un défi pour les scientifiques

Conclusion

Ce module nous a montré qu'il est légitime de porter un regard critique sur les sciences et sur les technologies. La pensée critique est au cœur de la pensée scientifique elle-même, et lorsque cette pensée repose sur des valeurs, elle peut porter un jugement sur des projets issus des sciences et des technologies qui peuvent modifier notre vie, notre environnement, nos relations sociales ou notre santé.

Cependant, cette pensée critique peut aussi dériver et tendre vers des idées complotistes qui ne permettent plus d'analyser les problèmes de notre société de façon critique.

Comment pouvons-nous combattre une pensée complotiste ?

Nous avons vu dans ce module pédagogique que la pensée complotiste se révèle souvent dangereuse pour la démocratie, et qu'elle porte en elle une violence sociale, parfois potentielle, parfois avérée.

Le citoyen engagé dispose d'outils pour combattre cette pensée, en contrant les arguments, en montrant la faiblesse des preuves et des raisonnements complotistes, en repérant des éléments du lexique et de la pensée qui se retrouve souvent dans la théorie du complot.

Le linguiste, s'il ne peut identifier et diagnostiquer une pensée complotiste avec les outils de sa discipline, peut aussi participer à l'éducation du citoyen pour repérer des exemples de pensée complotiste, notamment par une éducation à la rhétorique. En partenariat avec des scientifiques qui maîtrisent un domaine particulier des savoirs, il devient possible de construire des contre-arguments propres à démonter certains discours complotistes

Comment contrer la pensée complotiste ? Par Emmanuelle Danblon, Université de Bruxelles.
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