Les premiers indices concernant la disparition des abeilles
Les abeilles disparaissent dans de nombreux pays. De nombreux ruchers perdent 20 à 40% de leur effectif en hiver, tandis que d'autres ruches perdent la totalité de leur population. Depuis 2006, on évoque le colony collapse disorder (CCD), ou syndrome d'effondrement des colonies d'abeilles, dans lequel on observe qu'une ruche se vide complètement, habituellement à la sortie de l'hiver, de façon inexpliquée. Ce phénomène n'était pas observé auparavant.
Il est inquiétant, non seulement pour cette espèce, mais aussi pour de très nombreux autres insectes moins connus, et qui participent à la pollinisation des arbres, des plantes herbacées et des fleurs. On dénombre environ mille espèces d'abeilles sauvages en France, moins visibles que l'abeille domestique car la grande majorité d'entre elles ne vivent pas en colonies. Elles n'en sont pas moins essentielles à la biodiversité, notamment à la perpétuation de certaines espèces végétales qui nécessitent parfois un insecte spécifique pour leur pollinisation. La disparition de cet insecte met alors en danger l'espèce qu'il pollinise.
L'inquiétude sur la disparition des abeilles a été ressentie chez les apiculteurs qui ont observé des phénomènes nouveaux dans les années 1990 : des "tapis" d'abeilles mortes à l'entrée de la ruche, colonies très peu peuplées à la sortie de l'hiver, etc. Cependant, de telles observations, lorsqu'elles sont faites individuellement par les apiculteurs, ne permettent pas de mettre en évidence un phénomène d'ampleur internationale.
Une autre manifestation de ce grave problème environnemental est constitué par la diminution importante de la durée de vie des reines d'abeilles.