La pensée complotiste : un défi pour les scientifiques

Un paradoxe

Notre étude de la pensée complotiste peut conduire à une contradiction apparente qu'il convient de lever. Nous proposons des outils pour nous aider à repérer des documents complotistes, mais nous ne dénonçons pas de cas concrets de cette pensée, sauf dans quelques cas avérés, connus et difficilement contestables. Cela signifierait-il que les outils que nous proposons ne servent à rien ? Nous pensons au contraire qu'ils peuvent être d'une grande utilité, mais qu'ils sont souvent insuffisants pour désigner une pensée complotiste lorsque cette dernière est quelque peu sophistiquée. Si une pensée complotiste est caricaturale, la majorité des gens sera capable de la repérer, et une étude fine de son argumentaire ou de son style deviendra peu utile.

A l'inverse, si la pensée complotiste est plus sophistiquée, l'étude argumentative et linguistique devient très utile, mais elle doit être adossée à la recherche d'autres preuves liées aux domaines concernés par cette pensée complotiste.

La mise en évidence d'un complot met en œuvre un travail d'enquête diversifié qui nécessite, selon les cas : des preuves juridiques ou policières, des preuves scientifiques, des témoignages, des documents d'archives, etc.

PrécédentPrécédentSuivantSuivant
AccueilAccueilImprimerImprimer Université de La Rochelle Paternité - Pas d'Utilisation Commerciale - Partage des Conditions Initiales à l'IdentiqueRéalisé avec Scenari (nouvelle fenêtre)