La vulgarisation scientifique
On parle de vulgarisation scientifique lorsqu'un savoir scientifique est mis à la portée du plus grand nombre. Dans cette situation de communication, les partenaires n'ont pas la même identité : l'un sait (l'enseignant, le journaliste), l'autre ne sait pas (le lecteur, l'élève). Parmi les types de vulgarisation scientifique, le contrat didactique se distingue par le fait que l'élève ou l'étudiant doit être capable, non seulement de comprendre, mais aussi de reproduire un certain savoir.
Dans les magazines scientifiques (La Recherche, Pour la Science), le public est plutôt cultivé, mais il n'est pas spécialiste dans la discipline dont on lui parle. C'est pourquoi l'explication conserve une place essentielle dans ce type de contrat.
Dans les magazines destinés à un large public (Ça m'intéresse, Psychologie magazine), le savoir est présenté de façon plus dramatisée pour intéresser le public. Le discours est remis en scène, et non pas simplement traduit. De plus, pour éviter les arguments souvent arides du discours savant, la vulgarisation utilisera plutôt le récit qui est toujours quelque peu dramatisé.
Deux facteurs se retrouvent dans le discours de vulgarisation destiné à un public large :
Un facteur de visibilité. La science ne se voit pas ; il faut la rendre visible. En général, la technologie se distingue de la science en ce qu'elle rend visible un savoir scientifique. On voit une centrale nucléaire, on ne voit pas un atome. Cette visibilité contribue à développer des débats et des controverses au sujet des applications de la science.
Un facteur d'idéologisation. Ce facteur provient des débats qui animent la vie citoyenne. L'idéologisation provient du fait que les citoyens confèrent des valeurs aux applications technologiques (par exemple dans les débats sur la procréation médicalement assistée, sur les OGM, sur le réchauffement climatique).
