La modalisation dans les controverses

Un classement des modalités

Les modalités peuvent être classées selon leur source. Afin de rendre compte de ces distinctions, Gosselin (2010)[1] a introduit la notion d'instance de validation, que l'on peut rapprocher du sujet modal de Bally.

Voici son commentaire au sujet des trois énoncés suivants :

a. Il pleut.

b. Cette voiture coûte très cher.

c. Il est interdit de fumer dans les lieux publics.

« Ordinairement, un énoncé assertif présente une vérité objective (i.e. indépendante de tout jugement (ex. a), subjective mais collective (i.e. validée par un ensemble de sujets (ex. b), ou encore une vérité subjective pour une institution particulière (i.e. validée par un système de conventions (ex. c) ».

A ces trois sources de vérité, Gosselin propose de distinguer trois agents vérificateurs (Berrendonner, 1981: 59)[2]

L'univers référentiel, l'ordre des choses ou encore « le fantôme de la vérité »

L'opinion commune, la doxa anonyme

Le locuteur et les autres participants de la conversation (JE, TU, IL).

Selon leur objet, on peut distinguer une modalité objective et cinq modalités subjectives qui sont présentées dans le document à télécharger ici.

Un classement des modalités. Par Nathalie Garric
  1. Gosselin, Laurent (2010)

    Gosselin, Laurent (2010) Les modalites en francais. La validation des representations. Rodopi B.V.

  2. Berrendonner, Alain (1981)

    Berrendonner, Alain (1981) Éléments de linguistique pragmatique. Éditions de Minuit

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