La contrainte de lisibilité
Elle est marquée par deux caractéristiques qui sont déjà présentes dans le discours d'information médiatique, en général, et qui sont particulièrement prégnantes dans tout discours de vulgarisation : la simplicité et la figurabilité.
La simplicité se traduit par deux caractéristiques linguistiques :
l'une concerne la construction phrastique (phrases simples en propositions indépendantes se succédant de façon juxtaposée et non subordonnée, phrases nominalisées, constructions syntaxiques minimales, etc.) ;
l'autre concerne le choix des mots du lexique supposés clairs et transparents qui doivent remplacer les mots techniques (synonymes, hyperonymes, gloses, périphrases), sauf s'il s'agit, au contraire, de produire un effet de scientificité (voir plus loin). Évidemment, le degré de simplification dépend lui-même du degré de spécialisation de l'organe d'information : plus poussé dans un support populaire, moins dans un magazine scientifique.
La figurabilité (terme emprunté à D. Jacobi (1999)[1] qui lui-même l'emprunte à Freud) se traduit dans des procédés scripto-visuels de composition sémiologique paratextuelle qui consistent à disposer textes, titres et sous-titres, images et graphisme de telle sorte qu'ils permettent à la fois une compréhension plus immédiate (donc souvent de façon simplifiée et schématique) de la question traitée et une accroche de l'intérêt du lecteur. Évidemment, il ne s'agit que de suppositions faites par le sujet scripteur de cette mise en scène.