La contrainte de sérieux
La contrainte de sérieux est marquée par certains des mêmes procédés employés pour assurer la lisibilité du discours de vulgarisation, à savoir la mise en scène d'une certaine iconographie, celle qui présente des tableaux, des schémas, des figures de résultats statistiques (histogrammes, camemberts, courbes), et des photos de l'infiniment petit (cellules, atomes) ou de l'infiniment grand (l'espace, la voûte céleste). Autant de procédés qui, en réalité, jouent le rôle d'argument d'autorité.
Mais la contrainte de sérieux peut être également marquée par l'emploi d'une certaine ponctuation (les guillemets) accompagnée de tournures métalinguistiques (« si l'on préfère », « dit autrement », « en d'autres termes », « comme on pourrait dire », etc.). Ce procédé est destiné à montrer que l'énonciateur du discours de vulgarisation est conscient de l'écart qui existe entre le langage scientifique et la compréhension d'un public tout venant, et qu'il est donc lui-même un bon médiateur, un bon passeur de la connaissance scientifique, traduisant le langage scientifique en langage ordinaire.